Sans invitation. (PV Leviathan)

La journée se lève encore une fois. Et encore une fois le sommeil n'a pas été mon meilleur allié. J'ai pris l'habitude de faire de nombreuses sieste dans la journée de toute façon. Je suis toujours réveillé lorsqu'un visiteur approche. Pour l'instant mes sens ne me disent rien et j'en profite que le soleil ne soit pas encore haut pour aller arroser toutes mes fleurs. Je sais que mon dédale décourage parfois les clients, tant mieux. Je préfère n'avoir que les personnes prêtes à savoir leur avenir. Et encore, je n'ai pas été trop méchant, je suis certain qu'avec de la volonté j'aurais pu créer des roses vampirique. Finissant enfin le tour apres quatre arrosoir complet je regarde cet étalage de fleurs. Des rouges surtout, quelques blanches aussi parsemée et je m'autorise un petit sourire en saisissant ma croix. Cette vision est bien la seule qui m’apaise. Allez savoir pourquoi j'aime autant les roses.. je ne le saurait pas moi même.

Je repose mon outil avant de rentrer, je ne ferme jamais la porte a clef, à quoi bon? Qui aurait l'idée de venir me voler alors que je sais d'avance qu'ils sont là? Je profite du calme pour aller prendre un peu de sang que je garde dans mes réserves pour calmer cette soif. Elle ne me dérange pas outre mesure bien que je préfère un vrai repas mais j'en ai besoin et je vais parfois payer en sang pour toujours en avoir.. surtout les anges d'ailleurs. Tres pratique comme paiement. Et eux au final ça ne leur coûte pas grand chose. Retombant sur mon fauteuil je soupire avant de fermer les yeux a nouveau.

Les heures ont surement passées quand je me réveille à nouveau. Je me vois parler avec Balthazar autour d'un thé et d'un bon repas. La vision disparais aussi vite qu'elle est venue bien sûr mais je suis plutôt satisfait. Quittant mon siège je m'emploie à aller préparer le repas que j'ai aperçu, je dresse la table en silence avant de préparer le thé et poser la théière sur la table. Enfin je me dirige vers la porte jusqu'a entendre un premier coup, je laisse toujours frapper une ou deux fois, ça rends mal à l'aise lorsque j'ouvre avant même qu'ils aient décidés de franchir le pas. J'égraine les secondes avant d'ouvrir.

Bonjour, je t'attendais.

Inutile de lui mentir, dire que c'était une surprise. Les gens me pensent blasé de savoir en avance, de ne pas avoir de surprise et je ne vous dit même pas les clients qui ont tenté de me surprendre. Je m'écarte lui faisant signe d'entrer. Je connais l'énergumène. Bien que beaucoup plus vieux que moi et qu'il ne se livre que peux. J'ai compris qu'il aimait prendre des instants de calme, en silence, sans qu'on ne lui demande quoi que ce soit et.. je n'ai jamais rien à lui demander de toute façon, je suis bien installé, un peu en retrait et suffisamment bizarre pour qu'on ne me dérange pas. Et j'aime a croire qu'il apprécie prendre le thé ici vu qu'il reviens souvent.

J'ai dressé la table dehors prêt du petit bassin. Tu avais l'air épuisé.

Dans ma vision bien sur, j'ai pris la décision de nous poser la bas, a l'arrière de la maison, ou les gens ne viennent pas voir. Ou il pourra respirer en silence avec la seule compagnie des trois pauvres poissons de ce monde qui survivent dans ce bassin. Je n'ai pas vraiment besoin de lui montrer le chemin il me semble. Je me contenterais de le suivre en silence jusque là bas. S'il veut parler il entamera la conversation seul et s'il ne veut pas. Nous ne parlerons pas, comme d'habitude.

En silence je le guidait jusqu'au jardin, il pris place en connaissant l'endroit, je n'ai rien à dire la dessus. Étrangement je n'aime la compagnie de personne, tout le monde est beaucoup bruyant ou demandeur. Balthazar est différent, il demande rien ou très peu et il ne viens pas ici pour avoir mais pour perdre. Perdre quelques temps ses obligations peut être, je ne lui ai pas demander et je ne pense pas le faire. Je n'en ai cure, tout ce que je sais c'est qu'il n'est pas envahissant et qu'il à un caractère suffisamment calme pour m'inspirer confiance et même de la sympathie.

Une fois les tasses remplies je m'assois en soupirant, la chaleur du thé est agréable. Je ne demande même pas s'il l'apprécie, je sais que c'était celui là qu'il fallait. Je me demande parfois si dans ma première vie j'étais aussi fan de thé qu'aujourd'hui. J'en possède des dizaines de différents et j'aime en découvrir de nouveau à mesure qu'ils les inventent en ce bas monde. J'imagine que cette réponse ne viendra jamais. J'ai beau acquérir du savoir et du pouvoir, je ne me souviens de rien. Je n'arrive même pas à me souvenir de pourquoi j'ai ce bijou. Ni pourquoi je me sens aussi malade à l'idée de l'enlever. Pourquoi il m'emplit autant de joie, de sérénité et de tristesse. Ah, comme prévu la vue de cet étang me fait réfléchir encore plus d'habitude. Si bien qu'en croisant le regard de Balthazar et l'entendant me proposer cette chasse je suis honnêtement surpris.

Je conviens que me voir surpris est un privilège qui ne reviens qu'a un nombre insignifiant de personnes dans cet univers. Mais je n'aurais jamais pu m'attendre à ce genre de chose. Je ne suis pourtant pas tourner vers le combat. Je repose ma tasse en ayant un petit sourire, il sait que ma politique est et a toujours été que je ne refuserais pas un travail avec un paiement. Je fini par fermer les yeux quelques instants.

Très bien. Pour ce paiement là, je te dirais tout ce que je vois à propos de ces montres. Et j'accompagnerais la chasse si tu le souhaite. Je ne suis pas si bon combattant que toi ou Ikari. Mais je vous guiderais autant qu'il m'en sera possible.

En revanche j'avais totalement perdu l'habitude de mordre ainsi et préférais une méthode de don bien moins intime. Et je n'allais pas lui faire l'affront de jouer avec lui comme avec mes autres clients leur faisant faire n'importe quoi pour activer les "rituels". Ca m'amusais tellement de le faire.

Quand pensais-tu mener cette chasse?